En matière d’engagement, les avis divergent. Il y a ceux qui aiment prendre leur temps et réfléchir, et ceux qui préfèrent se laisser emporter par la passion et les sentiments. Mais comment savoir si l’on va trop vite, ou au contraire, pas assez ?
L’ère du temps
Alors que les esprits s’enflammaient récemment sur la question du mariage pour tous, le mariage, de manière plus générale, semble recueillir de moins en moins de suffrages. « L’ère du temps est plus au concubinage, des relations basées sur l’envie et non sur l’obligation » explique Karen, love coach. « Avant, les gens voulaient faire LA rencontre, puis se marier, avoir des enfants. Aujourd’hui, il est acquis qu’on peut avoir plusieurs grands amours dans une même vie, et cela change considérablement la donne dans le rapport que les gens entretiennent avec l’engagement » poursuit-elle.
La jeune génération a envie de se marier
Pourtant, un phénomène semble émerger chez les jeunes. En effet, ces derniers sont plus enclins à se fiancer puis à se marier dans la foulée. « Les gens n’ont plus besoin d’être mariés pour faire des enfants, ne comptent pas sur l’autre pour trouver une stabilité financière ou sexuelle. C’est ce qui motivait beaucoup d’unions par le passé. Ce carcan matériel dégagé, il reste l’essentiel, les sentiments, la passion ! » explique Roselyne Michel, thérapeute. « Deux amoureux qui se rencontrent, c’est avant tout la mise en place d’un processus biologique : les montées d’ocytocine (hormone de l’attachement) et de dopamine (hormone du bien-être), puis la montée de la libido, créent la passion des débuts » nous raconte la thérapeute. Durant cette période, l’individu aurait tendance à négliger les défauts de l’autre, ce qui accroit la compatibilité des partenaires de manière artificielle, nous sommes donc plus prompts à croire que « c’est le bon ». « L’engagement est plus fréquent chez les jeunes, aussi parce que les jeunes générations sont dans une insécurité plus grande sur le plan affectif. Or, le mariage offre, symboliquement du moins, une sensation de sécurité. Mettre une étiquette comme celle-là sur la relation est une façon de la protéger, de se rassurer » poursuit Roselyne Michel.
Le divorce, une possibilité envisageable
Une autre donnée et non des moindres : le divorce n’est plus une crainte pour la jeune génération. S’il y a 20 ans les enfants de divorcés étaient minoritaires dans les classes, ils sont aujourd’hui une véritable norme. « Les jeunes générations ont compris que le divorce est possible, pas forcément un énorme échec en soi. Ils ont compris qu’en amour, comme dans le reste, on peut se tromper, faire marche arrière. Autrefois, on percevait le mariage comme une institution qui dure toujours. Aujourd’hui, on sait que cela peut prendre fin et que c’est pas si grave dans le fond » rajoute la spécialiste.
Est-ce le bon ?
Vous êtes dans une relation depuis quelques mois et vous vous sentez heureux avec cette personne au point de vouloir lui parler mariage ? Posez-vous les bonnes questions avant d’envisager les choses comme cela. « Pour savoir si vous choisissez la bonne personne, il y a des données qui ne trompent pas » nous dit Roselyne Michel, « Demandez-vous, par exemple, si c’est quelqu’un qui est à votre écoute au quotidien. Demandez-vous également si c’est quelqu’un qui partage vos valeurs et vos objectifs. Posez-vous aussi cette question : Est-ce qu’il ressent pour moi ce que je ressens pour lui ? ». Autant de questions qui affineront votre réflexion… Vous l’aimez ? Alors soyez heureux, la vie est courte.
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